Quand on passe en revue la participation à l’ensemble des différents scrutins au suffrage universel de notre pays depuis le début de la Ve République, on obtient une image plus nuancée que la thèse d’une inexorable désaffection vis-à-vis du vote qui est souvent avancée : la progression n’est ni générale, ni inexorable.
Les Français s’abstiennent peu pour l’élection présidentielle, celle qui compte en France et qui est ultramédiatisée. Quand l’enjeu politique est fort, la mobilisation l’est aussi. La situation économique et sociale joue. Une partie de la population, souvent la moins diplômée, a le sentiment que son vote n’aura pas d’effet sur sa situation et que les élus ne s’intéressent pas à son sort. Ne pas voter constitue alors une forme de protestation.
Sondage Ipsos réalisé auprès de 4 000 personnes.